Edito de Mr le Maire sur les récentes inondations

Mercredi 24 Février 2021
Notre commune vient de connaître un nouvel évènement pluvieux fin janvier.
Les précipitations ont atteint 162 mm, à comparer aux 49 mm sur le même mois l’an dernier, soit près de 25% des précipitations d’une année. Elles ont déclenché des débordements importants de caves, sous-sols et rez-de-chaussée. Heureusement les volumes plutôt modérés d’eau en provenance du bassin de Béthune Bruay ont permis d’éviter le pire.
Cet épisode pluvieux, après plusieurs années de forte sécheresse, nous rappelle à toutes et tous que notre commune avec une faible pente se transforme en cuvette et le faible débit engendré par le refoulement de la Lys, lorsqu’elle est saturée, crée à chaque fois un étalement de l’eau tout le long du bassin de la Lawe inondant les prairies et zones humides.
La mise en place du Plan Communal de Sauvegarde a pour objectif de gérer ce genre d’événements majeurs et de pouvoir planifier des actions visant à protéger la population.
Le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) prime désormais sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) et vient renforcer les exigences pour éviter de construire indûment en zone inondable.
Trop de permis de construire dans des zones inondables ont été accordés malheureusement avant 1988 date du premier Plan d’Occupation des Sols et aujourd’hui certaines maisons paient un tribut lourd avec des dégâts récurrents à chaque épisode pluvieux.
Le changement climatique et Dame Nature doivent chacune et chacun nous rendre modeste face à ces inondations.
Il est avéré que l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols jouent un rôle néfaste.
Aussi la construction en cours de bassins en amont sur la Lawe et la Clarence permettront, à terme, de stocker et tamponner de gros volumes d’eau.
Le SYMSAGEL (Syndicat Mixte pour le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Lys), syndicat en charge des travaux avec des subventions de l’Etat, conduit des investissements lourds et onéreux qui doivent réduire les conséquences dommageables.
La stratégie est de ralentir et gérer son eau sans l’envoyer au plus vite chez le voisin en aval…
Notre commune avec le syndicat de l’USAN (Union Syndicale d’Aménagement Hydraulique du Nord) participe aussi à l’entretien des courants majeurs de la commune.
Beaucoup de règlements et une complexité croissante liée à la loi sur l’eau avec des études faune flore qui durent des années ne facilitent pas une gestion optimisée.
Le dernier événement nous rappelle la nécessité impérieuse d’anticiper et de prévoir au mieux leurs conséquences dommageables sur notre vie au quotidien.
Jacques HURLUS,
Maire de la Ville de LESTREM